Dominique Rousseau a été professeur à l’Université de Montpellier 1 jusqu’en 2009. Il a ensuite enseigné à la Sorbonne jusqu’en septembre 2019. Il a été membre du Conseil Supérieur de la Magistrature de 2002 à 2006.
Auteur de plus d’ une dizaine d’ouvrages et de multiples articles, ses publications portent essentiellement sur le Contentieux Constitutionnel mais, également, sur la notion de Démocratie. Citons notamment: la Démocratie Continue (1995) et Radicaliser la Démocratie : propositions pour une refondation (2015)
La loi sécurité globale décortiquée et un point sur la mobilisation dans un débat retransmis en direct qui s’est tenu mercredi 25 novembre 2020 à la Carmagnole, avec Sophie MAZAS du collectif de Montpellier contre la Loi Sécurité Globale, Jean-Jacques GANDINI de la ligue des droits de l’homme, Jean Marie DINH, journaliste membre du SNJ CGT, Cathy ROCHER SNJ Languedoc et Guy TRUBUIL SNJ Midi- Libre élu journaliste.
L’Appel des 34 se veut aussi un espace de réflexion, d’échanges. N’hésitez pas à nous proposer vos contributions: propositions de communications sur des ouvrages politiques, sur des articles de presse, billets d’humeur ou autres…
La pandémie du Covid-19 met l’humanité au défi d’engager au plus vite un nouveau modèle de développement qui donne la priorité à la sécurité humaine, à l’émancipation, à la protection de la planète. Des millions de femmes et d’hommes dans le monde disent aujourd’hui : nous voulons que la vie reprenne, mais nous voulons que le monde change.
L’Europe est au cœur de ce défi.
Elle a été frappée de plein fouet : des dizaines de milliers d’Européens-nes sont morts du Covid-19. L’austérité drastique imposée aux systèmes de santé publique après la crise financière de 2008 s’est payée en vies humaines. Aujourd’hui, des millions de salariés sont menacés de pauvreté et de chômage par la crise économique.
Les pays d’Europe ont réagi en ordre dispersé, sans solidarité. Maintenant, l’Union européenne et la BCE mettent sur la table des centaines de milliards d’euros mais la « relance » envisagée est loin de répondre aux défis à venir. Or le temps est venu de changer de modèle.
Nous ne voulons ni des solutions libérales d’hier, ni de guerres entre nations, qui les unes comme les autres feront payer la crise aux peuples d’Europe.
Le système de concurrence qui domine l’Union européenne, les choix de rentabilité capitaliste et productiviste à court terme, destructeurs pour la civilisation et la planète sont plus que jamais à l’opposé des réponses nécessaires pour affronter les enjeux sociaux, écologiques, économiques et politiques que cette crise a révélé pour l’avenir.
La pandémie du Covid-19 nous commande de changer de cap pour engager l’Europe avec détermination dans un nouveau modèle de développement social et écologique, dont les priorités soient la sécurité humaine, le bien-être commun, la protection de la planète et de la biodiversité. Elle appelle une Europe qui agisse pour changer le cours de la mondialisation.
La crise provoquée par le Covid-19 est désormais une crise économique mondiale et une crise des réponses politiques passées de l’Union européenne. Rien ne changera sans l’intervention dans l’action de millions d’Européens.
Cela appelle la convergence agissante de forces progressistes, de gauche et écologistes européennes, des forces syndicales, associatives et citoyennes, disponibles pour bâtir ce nouveau modèle de développement.
Nous avons besoin de débats, de projets et d’actions en commun pour changer concrètement le cours des choses. Nous avons besoin de propositions concrètes. Pour redonner la priorité aux systèmes de santé publique et aux services publics. Pour sécuriser la vie de millions de travailleuses et de travailleurs européens. Pour mettre l’Europe sur la voie d’un nouveau modèle social, écologique et féministe. Pour réussir la conversion de nos modèles productifs, la relocalisation d’une nouvelle industrialisation tournée vers les besoins humains et la protection de la planète. Pour redonner aux citoyen d’Europe la souveraineté sur leur destin commun aujourd’hui confisqués par les grands intérêts du capital financier. Pour penser autrement l’utilisation des immenses richesses créées par le travail, et de l’énorme potentiel de création monétaire de l’Europe, pour que la dette ne redevienne pas à nouveau un fardeau insupportable aux peuples d’Europe. Pour que l’Europe soit actrice d’un monde plus juste, plus solidaire, plus pacifique, plus coopératif.
Les défis sont nombreux. Pour les mener à bien, nous avons besoin d’espaces communs.
Nous appelons toutes les forces disponibles à participer au Forum européen organisé en ligne en novembre 2020. Ce sera un lieu unique qui va regrouper forces politiques progressistes, de gauche et écologistes, forces syndicales, associatives et citoyennes.
Donnons ensemble au Forum européen un élan mobilisateur pour l’avenir !
Signataires :
Andros Kyprianou, Secrétaire Général d’AKEL, Député Dimitrios Papadimoulis, Député européen, Syriza Emmanuel Maurel, Député européen, Gauche Républicaine et Socialiste Ernest Urtasun, Député européen, Vice-Président des Verts/ALE Francis Wurtz, Président honoraire de la GUE/NGL Gabriele Zimmer, Présidente honoraire de la GUE/NGL Heinz Bierbaum, Président du Parti de la Gauche Européenne Jose Luis Centella, Président du Parti Communiste d’Espagne Maite Mola, Première Vice-Présidente du Parti de la Gauche Européenne Manon Aubry et Martin Schirdewan, Co-Présidents de la GUE/NGL Marisa Matias, Députée Européenne, Bloco de Esquerda Mary Lou McDonald, Présidente du Sinn Féin Nora Mebarek, Députée Européenne, Parti Socialiste Français Pierre Laurent, Vice-Président du Parti de la Gauche Européenne
Pourquoi la santé est-elle un droit pour toutes et tous ? Parce qu’elle se définit comme un état de complet bien être, physique, mental et social. Elle est l’indicateur d’une société équilibrée.
Parce que c’est une ressource à la vie quotidienne, un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles de chacun.e, ainsi qu’offrir à la personne les capacités physiques à se mouvoir.
Ainsi la santé est un bien commun, individuel et collectif, elle est un droit pour TOUTES et TOUS…
Cependant c’est un droit qui s’acquière tout au long d’une vie. En effet, l’intervention en prévention santé est de la responsabilité de la personne, de la famille, de l’école, du monde associatif ayant pour objet la santé. La promotion santé est de la responsabilité du ou des politiques en soutien à tous les acteurs de santé, donc bien un droit humain majeur partagé.
L’action de prévention se situe en amont de l’apparition des maladies. Etre en bonne santé ne se limite pas à l’absence de maladie. Elle est une approche anticipatrice sur la maladie.
L’action publique prend toute sa place dans la prévention par la promotion de la santé. Elle vient en soutien aux associations et/ou institutions qui s’en chargent, en terme : d’information, de formation, d’éducation, de mise à disposition de moyens de développement visant à promouvoir la santé individuelle et collective, dans les quartiers, les villes, les métropoles.
L’action en promotion cible les populations et donne les moyens d’assurer une plus grande autonomie aux personnes sur leur propre santé. La promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien-être. La situation psycho-sociale perpétrée par la Covid-19 aujourd’hui indique clairement que le bien être est rompu laissant la place à la peur, source de grand stress pour la population. Ici nous constatons dans la gestion de la crise que seule la question sanitaire est prise en compte niant le bien être de l’Homme. Dans ce contexte, toutes les structures associatives ou institutionnelles qui ont pour objet la prévention ou la promotion de la santé sont absentes du processus confisqué par l’état. Les maires, les présidents.es des métropoles, des départements, des régions sont mis sur la touche avec peu de marges de manœuvre. Pourtant dans une démarche de politique de santé publique, le politique, quel que soit son degré de responsabilité, est un maillon important de la chaine de décision. Dans cette situation de pandémie, bien plus que dans une période ordinaire, les ressources sociales sont déterminantes au développement des ressources individuelles et collectives.
Quelles sont alors les obligations du politique ?
1. Elaborer une politique de santé publique, si possible cohérente entre toutes les strates des pouvoirs de décisions, communes, agglomérations, métropoles, départements, régions. Il n’en est rien aujourd’hui. Le mille feuille est complexe. Une des politiques prioritaire de santé est : un logement, un droit prioritaire pour tous et toutes. La rue, les logements malsains, ne sont pas des cadres de vie positifs.
2. Créer des milieux de vie favorables
L’accessibilité au logement pour tous et toutes est un élément majeur de politique de santé publique, l’urbanisme est un enjeu capital, le cadre de vie dans l’environnement de chacun.e est à considérer en priorité. L’école, le parc, l’espace culturel, les commerces, etc… L’urbanité est le maître mot car il prend en compte l’humain dans sa vie quotidienne. Il s’agit de penser le cadre de vie dans des espaces riches de mixité et d’échanges. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’amélioration de la qualité de l’air, par exemple, est une volonté prioritaire pour réduire, limiter les conséquences désastreuses sur la santé des habitants.e.s. L’asthme est toujours considéré comme une prédisposition génétique ou associé à un cadre de vie lié à l’air respiré au cours des mobilités par exemple, ayant pour conséquences : le repli sur soi, l’obésité, les maladies respiratoires de plus en plus constatées par les médecins. Les modes de déplacements et de mobilités sont à questionner car plus les déplacements sont limités plus les risques sanitaires sont réduits. Au delà des questions de mobilité des personnes, les questions : du bruit, de l’insécurité, de l’insalubrité des espaces communs sont à intégrer dans les priorités de quête de mieux être ou de bien être.
3. Renforcer l’action communautaire au service de la santé publique
Réinventer les services de santé selon les publics visés. Des études sociologiques montrent que le public qui porte le plus d’intérêt aux questions de prise en charge individuelle de sa propre santé est une personne ayant fait plus de trois années d’études supérieures, gagnant plus que le SMIC, ayant entre 30 et 40 ans. Autant dire que ce panel n’est nullement représentatif de la population d’une commune ou autre. Il s’agit alors pour le politique d’engager des actions touchant tous les publics. La création de mutuelles municipales, de centres de santé sont autant de projets significatifs pour toute une population. L’accès facilité aux pratiques sportives ou/et culturelles en lien avec les clubs ou les associations sont autant de pistes intéressantes pour renforcer l’action communautaire. La pratique physique sur ordonnance développée par la fédération du sport pour tous en est un très bon exemple.
L’accès à la culture pour tous, si la culture est loin de toi, elle viendra à toi. Re-produire du lien social par l’action de santé publique.
4. Un écosystème positif au quotidien
Où l’on peut avoir une pratique de santé positive alors que ‘écosystème ne l’est pas. En 2019 Montpellier s’est vue attribuer la plus haute distinction du label « Ville active et sportive 2019-2021 ». Cette fois ce sont ses équipements qui ont été récompensés. Le CNVAS distingue ainsi les communes développant des politiques volontaristes pour promouvoir l’activité physique et sportive, sous toutes ses formes, et accessible au plus grand nombre. Qu’en est-il de la santé des pratiquants amateurs, libres, car une pratique physique dans un contexte polluant est plus dangereuse qu’une absence de pratique ? Il s’agit de prendre des décisions politiques radicales :
– Faire des choix préventifs et promotionnels de santé publique :
Choix : énergétiques, des mobilités urbaines et rurales, de l’implantation de parcs dans chaque quartier de la commune en créant des espaces protégés respirables.
Garder et développer les terres agricoles protectrices de l’environnement et libératrices de moyens d’alimentation au plus proche de l’usager.
Toutes ces mesures sont des mesures d’accès au droit à la santé qui visent tous les publics :
Les enfants, chez qui le nombre de maladies respiratoires augmente, Les sportifs.ves qui courent ou se déplacent dans des villes polluées par la circulation excessive, rendant fragiles à long terme les pratiquants. Les enfants des écoles, collèges, lycées qui pratiquent des activités physiques scolaires obligatoires sur des plateaux extérieurs pollués, alors même que le premier objectif de la discipline est l’appropriation d’un habitus santé, un vrai paradoxe, une contradiction et une responsabilité dont nous devons nous saisir.
Et enfin, les personnes âgées dont nous connaissons les faiblesses respiratoires.
En conclusion, l’objectif d’une politique de santé, digne pour les populations est de : passer d’un fléchage exclusif des moyens sur la santé médicale qui soigne la maladie… à une réorientation de moyens vers la santé préventive qui prévient la maladie tout en installant le bien être au quotidien.
C’est aussi la définition d’une forme d’Ecologie populaire. Prendre SOIN des populations au plus près de leurs activités quotidiennes, sanitaires, sociales est un droit pour TOUTES et TOUS.
Jeudi 8 octobre, à 20h15 au cinéma Diagonal à Montpellier, projection/débat autour du film de David Dufresne « Un pays qui se tient sage ». Séance suivie d’un débat organisée par le collectif Stop Armes Mutilantes qui milite pour l’interdiction des armes policières mutilantes.
Intervention d’Aurélie Trouvé, porte-parole d’ATTAC, lors de l’initiative de lancement du collectif #PlusJamaisCa Montpellier qui s’est tenue à @laCarmagnole
Notre candidate pour la France Insoumise sur la 2ème circonscription de l'Hérault-Montpellier est : @MurielRESSIGUIER #MurielRessiguierToute autre candidature est, une imposture provocatrice égotique qui oublie, trompe et ment encore une fois les électrices/electeurs de Montpellier.Ne vous laissez pas abuser une fois de plus avec les amis de Altrad.Nous sommes déterminés.Signez faites signer ✊ ... Voir plusVoir moins
Depuis son élection en 2017 Muriel Ressiguier a fait preuve de combativité et de probité à l'Assemblée Nationale dans le respect des valeurs qui nous sont chères.
🔴📰 COMMUNIQUE DE PRESSE : "AFGHANISTAN : DEVOIR D’HUMANITE !Comme on pouvait s’y attendre, une fois encore, la logique guerrière aboutit au chaos. Après 20 ans de guerre en Afghanistan, c’est la déroute pour ce qui restait de la coalition internationale menée par les Etats-Unis : les Talibans sont à nouveau les maîtres du pays. Alors que les visas étaient déjà, depuis au moins 2 ans, pratiquement impossible à obtenir pour les Afghans, la population est désormais totalement prise au piège. La légitime peur des représailles pousse une partie de la population à l’exil. Les nombreux témoignages qui m’ont été adressés glacent le sang : viols, tortures, mariages forcés, menaces de mort, voici désormais le quotidien du peuple Afghan. La communauté internationale ne doit pas détourner les yeux. La guerre est toujours et partout synonyme d’horreur et de dévastation. Les valeurs humanistes universelles nous obligent d’autant plus en ces temps obscurs. Contrairement à ce qu’a déclaré Emmanuel Macon : OUI, la France se doit d’accueillir tous les Afghans qui demandent sa protection.Muriel Ressiguier,Députée de la 2ème circonscription de l’Hérault."#Afghanistan#Desastre #Chaos #Accueil #DevoirDHumanite Muriel Ressiguier ... Voir plusVoir moins
Adopté dimanche 25 juillet par l'Assemblée Nationale, le projet de loi sanitaire doit encore recevoir le feu vert du Conseil constitutionnel, saisi par le Premier ministre, à priori le 5 août proc...
Ce problème vient généralement du fait que le propriétaire ne l’a partagé qu’avec un petit groupe de personnes, a modifié qui pouvait le voir ou l’a supprimé.
En visite à Montpellier pour défendre leur politique sécuritaire, Macron et Darmanin ont été accueillis par le slogan "Démission !" scandé par la foule des habitants du quartier de La Paillade,...
Une recomposition écologiste et de gauche nécessaire
Quelques réflexions, suscitées notamment par l’appel des 34
• La planète et l’humanité vivent une période décisive pour leur avenir. Celui-ci ne se présente pas sous les meilleurs auspices : réchauffement climatique aux conséquences incalculables, gouvernements dictatoriaux, populisme d’extrême droite ( Bolsonaro) conflits multiples…
Si nous nous sentons souvent impuissants, tant les problèmes mondiaux nous désespèrent, il est toujours possible d’agir au moins nationalement et localement.
La période Covid a montré que des solidarités se manifestent, que l’aspiration à un autre monde existe.
• Les municipales : il est clair que l’unité des forces de gauche et écologistes, appuyée par des collectifs citoyens a été payante : Bordeaux, Lyon, Paris, Grenoble, Marseille en témoignent notamment.
L’exemple du « printemps marseillais » est éclairant. Au premier tour, contre l’avis d’EELV et de la FI ( fraction Mélenchon) , s’est constitué une convergence de divers collectifs, de militants du PS, du PCF, de dissidents d’EELV ( Rubirola en a été exclue ) et de la FI ( Sophie Camard la suppléante de Mélenchon) . Le rassemblement de toutes les forces citoyennes, de partis de gauche et écologiste a été la combinaison gagnante au second tour.
• Cette unité est la condition déterminante et incontournable de la victoire.
Mais cette unité électorale municipale reste fragile, dans un paysage politique marqué la très forte abstention, le rejet des institutions, et une idéologie libérale dominante.
Un sondage concernant la présidentielle de 2022 ( et oui déjà !) donnait à gauche :
3% pour le PS, 8% pour Jadot, 11% pour Mélenchon, 1% LO. Même si ces chiffres peuvent être très évolutifs, avec moins de 25 % , il y a du chemin à parcourir pour battre Marine le Pen ( 28 %) ou Macron ( 28%).
• Or déjà dans cette situation minoritaire, la division est en marche, ( si l’on peut dire), Jadot et Mélenchon dans une attitude symétrique, prétendant rassembler autour de leur personne, annoncent leur candidature !
C’est donc la défaite assurée, l’élimination dès le premier tour. Si l’on peut déplorer l’aberration de ce système présidentiel, pour le changer, il faut d’abord être au pouvoir !
La probabilité d’une victoire de l’extrême droite, avec une Marine Le Pen admiratrice de Trump et Bolsonaro, n’est plus à exclure. Les inégalités persistantes, la percée des idéologies du repli, xénophobie, complotisme, rejet du « système et élites pourries », tout cela favorise le populisme d’extrême droite.
• Face à ce danger, à l’émiettement politique, à cette décomposition au niveau jamais atteint,( Montpellier en est un triste exemple) il faut construire une alternative de gauche et écologiste, candidate au pourvoir.
Ce n’est pas le programme qui pose problème : dans une optique gouvernementale anti libérale, écologiste, sociale et démocratique, il serait tout à fait possible que les forces actuelles se mettent d’accord sur un programme, certes réformiste, mais qui serait déjà une belle avancée. Les appels divers ( Plus jamais ça, les propositions des 18, ou de la convention citoyenne…) donnent les pistes pour les revendications clé.
Mais la recomposition et l’unité semblent hors d’atteinte au niveau national, où les egos et intérêts partidaires dominent. Chacun se croyant investi d’une mission historique, ou fort d’une « hégémonie » toute relative, l’unité sur un « programme commun » qui serait également décliné lors des législatives, ne verra pas le jour.
Aucune organisation politique existante ne peut prétendre être le seul cadre auquel tous devraient se rallier. Ni EELV, ni la FI, et encore moins le PS.
• Il n’y a qu’une issue possible : Il faut commencer par les fondations, se retrouver à la base.
Dépasser les divisions nationales, suppose une pression maximale venue de la base, une recomposition construite pas à pas. Des éléments programmatiques certes, mais une grande vigilance démocratique, une volonté de travailler ensemble, pour finalement constater que tout ce que nous partageons, relativise nos différences.
• C’est le sens que je donne à l’appel des 34, un texte qui n’est pas un appel de plus, mais qui tente d’organiser dans des comités de base, la convergence de toutes les forces militantes, écologistes et de gauche.
Dans cette période de grande confusion et de désarroi, mais aussi d’attente unitaire, cet appel est exemplaire, porteur d’espoir et ne demande qu’à être multiplié partout en France .
• Cette convergence devrait se constituer dans des comités géographiques de ville ou de quartiers. Réunir donc des militant-e-s qui le souhaitent, avec toutes nos sensibilités et parcours divers, FI, Ensemble, PG, Générations, Verts, PS, PCF, NPA, gilets jaunes, de collectifs divers, syndicalistes…
Soutenir les luttes locales, préparer ensemble les prochaines élections départementales et régionales, échanger sur les revendications, sur un programme alternatif… Le travail ne manque pas, le chemin n’est pas rectiligne, mais il est nécessaire et possible, me semble-t-il.